La crise du coronavirus n’est pas sans impact pour l’industrie automobile. Elle a touché d’abord, en janvier-février le secteur automobile de la Chine, pour ensuite s’attaquer au marché européen. Les ventes sont aussi en pause jusqu’à nouvel ordre. Il est encore difficile pour le moment de penser à une reprise à un rythme normal. Cette reprise est d’autant plus incertaine à cause des décalages sur les périodes de confinement.
Une progression en juin 2020
Un appel à une reprise progressive des activités de la filière automobile a été communiqué. Cette reprise, considérée comme une urgence vitale, s’effectuera avec l’aide des pouvoirs publics. Le président de la Plate-Forme Automobile n’a pas manqué de souligner lors d’une réunion avec le ministre de l’Économie et des Finances, que le plan pour redémarrer du secteur constitue un enjeu d’une importance nationale qui implique un engagement de la part des pouvoirs publics.
En juin, on a déjà constaté une hausse d’environ 1,2% par rapport à la même période en 2019 sur les ventes de véhicules neufs en France. Il faut dire que le secteur commence à prendre de nouveau souffle après 3 mois de marasme total avec, notamment -72% en mars, environ -88% en avril et -50% en mai. Ces pourcentages ont été révèle le 1er juillet par le CCFA. Cette reprise, ayant mis un peu d’espoir à la filière automobile, présente de nombreuses caractéristiques. Elle est, en effet, portée par le retour des consommateurs particuliers. Ces derniers sont encouragés par les aides du gouvernement. On note également l’aspect relatif et disparate de la hausse qui incite les acheteurs à profiter de l’occasion pour faire une bonne affaire. Par ailleurs, certains constructeurs sortent gagnants de cette reprise du marché. C’est le cas, notamment de Ford, de Toyota, de Hyundai, de Mercedes, de BMW et de Skoda. D’autres marques comme Audi, Fiat-Chrysler ou Volkswagen sont également avantageuses. Du côté des marques françaises, Renault détient environ 30% de parts de marché.
Quand est-ce que l’activité prendra son rythme normal ?
Il est encore difficile de déterminer quand l’activité prendra son rythme normal. Toutefois, à l’heure actuelle, la reprise concerne déjà 1/4 de l’activité selon la PFA. Au Mans, entre autres, le groupe Renault commençait à relancer sa production par étapes mi-avril. Pour les sites PSA de Rennes et de Caen, ceux-ci ont redémarré en mai. Du côté des concessionnaires, ces derniers ont aussi ré-ouverts avec une reprise en douceur des ventes. Toutefois, avant de reprendre normalement l’activité, certains d’entre eux devraient d’abord écouler leur stock. Selon le sondage, il y a environ 400 000 voitures qui attendent d’être écoulées. Il faut noter que les mesures de confinement sont tombées après la constitution des stocks, notamment pour les ventes de printemps.
Il n’est donc pas sûr de rattraper le retard au second semestre, car l’hexagone s’attend à des ventes, soi-disant à perte d’environ 2,2 millions de véhicules. À cela s’ajoutent les charges et les impôts qui ne font que rendre les marges insuffisantes pour la production de petits véhicules. Sans parler des investissements nécessaires pour la transition vers l’électrique.